Si l’on m’avait dit un jour que je « m’enverrai en l’air » en faisant du parapente, j’aurais ri à plein poumon. Moi qui n’apprécie guère toutes les activités à sensation (parcs de loisir en tête), ne pas toucher terre peut vite me mettre mal à l’aise et me donner des hauts le cœur. Alors, lors de notre premier « gros » voyage à l’étranger, quand l’occasion s’est présentée de passer un baudrier et de s’élancer depuis les hauts de Saint-Leu, je dois avouer que l’on pouvait entendre s’entrechoquer mes genoux cagneux..
Cette activité, Anaïs l’avait planifié depuis un moment, mais elle ne se voyait pas l’effectuer seule non plus. J’ai donc pris mon courage à deux mains, bien aidé malgré moi par les majestueux panoramas qu’offrent l’île de La Réunion. Ce séjour de 15 jours fût d’ailleurs pour nous totalement novateur au niveau des activités réalisées : randonnées longues et abruptes, spéléologie dans les tunnels de lave, plongée sous-marine.. Impossible de s’ennuyer sur le « petit » rocher !
Réaliser le rêve d’Icare n’a jamais fait partie de mes fantasmes. Et pour preuve, je ne me sens bien que sur le plancher des vaches. Emmanuelle, la monitrice par laquelle nous sommes passés pour effectuer ce vol, le remarqua assez vite. Si bien que toute la montée en van pour rejoindre le site des Colimaçons, perché à 800 mètres environ de hauteur, fut ponctuée de paroles rassurantes et bienveillantes.
Un vol sous un temps splendide avec le lagon en ligne de mire
Le vol que nous avions choisi pour effectuer notre baptême devait durer 15 à 25 minutes environ. Il en fît presque le double (3/4 d’heure de mémoire), tellement les conditions étaient bonnes. Parmi les différents vols proposés par Emmanuelle, titulaire du Brevet d’Etat de parapente depuis plus de 15 ans, on s’était laissé tenter par le « Ti Chemin » : à savoir une descente tranquille vers le lagon en survolant les champs de cannes à sucre, les ravines du haut de Saint-Leu et l’observatoire des tortues marines Kelonia, le tout en bénéficiant des vents ascendants. Vols à toutes heures de la journée en fonction des conditions météorologiques, des premières lueurs matinales au soir (pour apprécier le coucher de soleil).
Harnaché et casqué, je ne pouvais plus reculer. J’allais voler avec Emmanuelle, et Anaïs avec un de ses collègues. Le but ? S’élancer en courant sur une dizaine de mètres afin que le vent s’engouffre dans la voile et nous fasse décoller. L’exercice, quoi que quelque peu ridicule si de temps à autres vos pieds ne touchent pas le sol alors même que vous essayer de courir, est assez facile en soi : le mono s’occupe de tout. Et, en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, on se retrouve en « apesanteur ».
Passées les premières minutes et quelques hauts le cœur quand les courants ascendants nous amènent toujours plus haut, on prend le temps d’apprécier le moment et les paysages. Au loin, les magnifiques couleurs bleues turquoises du lagon se laissent contempler : la vue à 360° qu’offre un vol en parapente à Saint-Leu sur l’île de la Réunion est époustouflante, surtout pour des novices comme nous. Incontestablement, le temps semble défiler moins vite dans les airs. Tout au long de la session, Emmanuelle prend en plus le soin d’expliquer le fonctionnement de son parapente, les mécanismes des courants d’air ascendants ou descendants.. c’est très instructif. Sachez de plus qu’avec Amazone Parapente, sa structure, vous pourrez effectuer différents vols : vous aurez ainsi un panel assez large de possibilités pour découvrir le vol libre au dessus de Saint-Leu.
A une centaine de mètres de moi, j’aperçois Anaïs et son instructeur réalisés quelques virages serrés. Très peu pour moi.. Emmanuelle me propose même de prendre les commandes du parapente. Je refuse poliment. Témérité quand tu nous tiens…
Une très bonne expérience avec Emmanuelle et sa structure Amazone Parapente
Le moment de l’atterrissage, sur la page de sable blanc située à proximité du centre Kelonia, arrive au bout de près de 45 minutes de vol. Merci pour le rab 🙂 Emmanuelle m’indique que parfois, au survol du lagon, on peut apercevoir le passage de raies, dauphins, baleines et baleineaux. La chance !
Cette belle et grande balade aérienne fut une première vraiment réussie pour nous. La vue magnifique proposée sur une grande partie de l’île, est encore gravée dans nos mémoires, 3 ans après. Un grand merci à « Manu » pour son professionnalisme, ses attentions et ses explications : en aucun cas nous n’avons eu le sentiment d’être tombés sur « une structure à touristes », qui enchaine les vols sans passion et sans âme. Découvrir La Réunion depuis les airs, c’est fait ! Si un jour vous vous y rendez, ne passez pas à côté de cette activité : vous ne le regretterez pas.
Hello !
Je vois que tu as eu plus de chance que moi concernant la météo. J’étais déçu du ciel gris, mais au final l’expérience était tout de même génial. Se retrouver à des dizaines de mètres du sol, voir la mer et les montagnes de haut, c’est sublime ! J’aurai aimé que l’accompagnateur face des loops pour avoir un peu plus de sensations fortes ^^
Aventurément
Haha, Capitaine Rémi qui commente mon blog. Top. Cela fait un moment que je te suis.
Lorsque je suis allée à la Réunion, je voulais faire du parapente également. Malheureusement, la météo en a décidé autrement. Franchement, j’étais plutôt dégoûtée… Par chance, j’ai pu en faire à l’île Maurice !
Merci pour le partage, l’expérience du parapente est vraiment à vivre au moins une fois à la Réunion